mercredi 14 novembre 2012

Quelle importance attribuez-vous à votre estime de soi?

Par Emily Briand

L’atelier « Développer votre estime de soi » offert par le Service de psychologie le 8 novembre avait non seulement enseigné ce qui influence l’estime de soi, mais aussi comment se prendre en main pour l’augmenter.

Tout d’abord, il faut comprendre ce qu'est l’estime de soi. Selon la présentation du Service de psychologie, il s’agit du « jugement ou l’évaluation que l’on fait et soi-même en rapport avec nos propres valeurs. L’estime de soi est ce qui lui apporte la confiance, l’assurance. C’est ce qui lui permet de progresser et de réussir. » Marie McLaughlin, étudiante à sa 4e année du doctorat en psychologie (ce qui désigne son internat pratique) et la présentatrice de l’atelier, explique que parfois lorsque les étudiants consultent pour des problèmes tels que la dépression ou l’anxiété, ils peuvent avoir aussi une estime faible. Cela ne veut pas dire qu’avoir une estime de soi faible cause des troubles mentaux, mais il peut y avoir un lien.

Lors de l’atelier, les facteurs externes et les facteurs internes influençant l’estime ont été expliqués. Les facteurs externes peuvent regrouper l’environnement social de l’individu ainsi que les jugements que celui-ci peut imposer. La famille, un facteur externe, peut aider un individu en fournissant « une écoute empathique, un amour inconditionnel, le soutien et un accompagnement ». Ceux-ci sont considérés des facteurs de protection contre une mauvaise estime de soi, c’est-à-dire, des facteurs qui peuvent «protéger» l’individu contre une condition.

Les facteurs internes agissent peu importe notre environnement, et sont contrôlés par nos perceptions et nos pensées. Ici, l’estime de soi peut être décrit comme une relation entre « l’idéal, les valeurs et ses comportements. Plus rapprochés ils sont, plus élevée est l’estime de soi». Donc, une personne ayant une faible estime de soi pourra réévaluer son idéal et juger s’il est ou non réaliste. Un idéal irréaliste est impossible à atteindre et peut nous faire sentir inadéquat, ce qui peut baisser l’estime de soi.

Un autre élément-clé de la présentation était l'explication des comparaisons que l’on fait constamment entre nous et notre entourage, ainsi que notre discours interne qui peut être négatif. Mme McLaughlin explique que nous nous comparons à d’autres personnes et il faut faire attention avec cette comparaison sociale. Nous pouvons faire des jugements assez rapides sur d’autres personnes qui ne sont pas conformes à la réalité, et si nous jugeons ces personnes comme meilleures que nous, notre estime peut en souffrir. De plus, une personne avec une estime de soi basse peut avoir un discours interne critique, c’est-à-dire, des pensées négatives sur elle-même. Si on prend le temps de changer ses pensées, cela peut augmenter son estime de soi.

Finalement, quelques autres conseils pour améliorer son estime ont été présentés : « prendre soin de soi-même physiquement, ne pas chercher la perfection, faire confiance à son jugement et reconnaître ses réussites».

Dre. Jeanne D’Arc Noubissi Cheucheu, participante à l’atelier et étudiante de 1ère année en maîtrise en gestion des services de la santé affirme : «D’ailleurs, j’ai regretté pendant la séance, parce que j’aurai dû dire à pas mal de gens de venir. Je pense que le pouvoir des mots ne doit pas être sous-estimé. C’est-à-dire qu’on a eu un échange avec la dame et elle a utilisé des mots pour nous parler des certaines choses et c’est des mots qui ont une incidence sur notre façon de comprendre. Si elle était venue et elle avait été beaucoup plus négative, on serait sorti beaucoup plus négatif que quand on est venu, je veux dire. C’est ce que j’appelle le pouvoir des mots, et dans le cadre de ce séminaire, c’est le pouvoir des mots que nous utilisons pour parler à nous-mêmes. Comme elle a dit, c’est des facteurs sur lesquels on peut intervenir».

Aucun commentaire: