mercredi 21 novembre 2012

Dossier Cannabis – Partie 3

par Jessica Savoie

Lors des deux articles précédents, nous avons abordé les aspects psychologiques et physiques des grands consommateurs de marijuana. Mais qu’en est-il de l’aspect social?

La consommation du chanvre se divise en deux catégories : ceux qui fument pour se détendre seuls, et ceux qui le font en groupe. Certains fument en vue de se détendre, seuls ou en groupe. Cette division cherchera un sentiment d’apaisement de l’anxiété ainsi qu’une solution pour atteindre un niveau considérable de bonheur.

De l’autre côté, nous avons ceux qui consomment à fins récréatives : ce sera pour eux une occasion, tout comme l’alcool, de faire la fête et de s’amuser en bonne compagnie.

L’aspect social diverge donc avec l’importance qu’apporte le particulier à sa consommation personnelle.

Une grande famille
Les consommateurs réguliers de cannabis semblent développer deux aspects sociaux distincts. Premièrement, comme nous l’avons vu plus haut, la marijuana est souvent utilisée à des fins sociales et récréatives. Comme cette utilisation devient, dans plusieurs cas, un mode de vie, les consommateurs semblent s’exclure des non-consommateurs et répartir leur temps avec des gens qui partagent des intérêts semblables.

Habituellement, des liens se créent entre les adeptes. Ceux-ci semblent s’exclure tranquillement des autres membres de la société jusqu’à créer ce qu’ils appellent communément « une grande famille ».

En plus de partager des intérêts et idéologies communs, ils feront de la marijuana une habitude de vie connexe aux autres. Ils développeront un sentiment d’appartenance à leur groupe, ils partageront ensemble les problèmes qu’ils rencontrent et se soutiendront en cas de situations difficiles. C’est ce que l’on appelle de véritables amitiés durables.

Et en dehors de la famille?
En dehors du groupe d’amis, ce peut être différent. Beaucoup de jeunes disent que le plus gros problème rencontré, autre que les problèmes psychologiques et physiques, est sans aucun doute la relation avec les parents lorsque ceux-ci découvrent leurs habitudes de consommation. En effet, on affirme que les disputes à ce sujet peuvent avoir des effets désastreux sur les relations interpersonnelles qu’ils partagent avec les membres de leur famille.

Selon le célèbre www.jrf.org.uk, les jeunes provenant d’une famille monoparentale, chômeuse ou traversant des situations peu profitables seront d’avantage portés à consommer de la marijuana que les autres jeunes vivants dans des familles plus aisées. Il semblerait que ce serait pour eux une porte de sortie : une occasion de s’échapper des problèmes de la vie. Ce serait donc une des raisons pourquoi ils s’attachent autant au groupe d’amis qu’ils se créent lorsqu’ils commencent à consommer sur une base plus régulière.

De plus, les problèmes sociaux s’étendent habituellement sur un terrain plus vaste que les relations familières. Effectivement, qu’en est-il des consommateurs qui tentent une relation amoureuse avec un non-consommateur?

Les points de vue sont partagés à ce sujet. Certains diront que c’est possible avec une ouverture d’esprit et un respect mutuel, tandis que d’autres qualifieront ces relations de mission impossible. Il est certain qu’un fumeur régulier ne pourra jamais entretenir une relation amoureuse avec une personne qui est contre la consommation : ce serait dire qu’un homme entamerait une relation avec une femme qui n’a aucun intérêt envers les hommes. C’est pourquoi la plupart des consommateurs choisiront leurs partenaires parmi les membres de leur groupe, ou du moins parmi des adeptes qui ont les mêmes intérêts communs.

Malgré tout, afin d’entretenir de bonnes relations (et ce dans toutes les situations de la vie), il suffit d’être honnête et d’éviter de mentir. On croit qu’éviter de dire la vérité sur nos occupations nous sera favorable. Certes, dans certaines situations, ce peut l’être. Mais qu’en est-il de l’avenir de votre relation, si elle n’est basée que sur le mensonge?

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